3 questions à Etienne Haouy

Date: 
25/05/21

Étienne Haouy, chargé de projets culture scientifique et technique à l'Université de Lorraine et chargé des formations doctorants Science&You répond à 3 questions concernant le marathon de la médiation destiné aux doctorants qui aura lieu du 14 au 16 novembre 2021 en amont du colloque. 

Les formations pour doctorants avaient remporté un grand succès lors de l'édition 2015, le concept a-t-il évolué pour cette nouvelle édition de Science&You ?

Le concept reste le même, à savoir : un binôme de formateurs accompagne un groupe de doctorants dans la médiation de la recherche d’un chercheur référent. Cependant les thématiques des ateliers évoluent. Nous avons décidé de remplacer les ateliers exposition, écriture, radio, vidéo par des ateliers moins souvent dispensés comme les marionnettes, le théâtre d’objet, le conte ou l’escape game très en vogue en ce moment. Nous aurions bien aimé nous atteler à la chanson et à la broderie mais ça ne sera pas possible pour cette édition.

Qu'est-ce que la création apporte à la médiation scientifique ?

La création porte un regard sur le monde, invite à se poser des questions, raconte des histoires, suscite des émotions, permet de sortir le public de son quotidien, de le surprendre, de lui donner à penser. Nous confions simplement les sujets de la recherche contemporaine à des créatifs pour qu’ils nous en livrent un regard. Ce n’est peut-être pas la manière la plus didactique, ni même la plus juste de faire passer un message, mais cela crée la surprise et aide à tisser des liens pour engager le dialogue entre science et société.

Comment cette expérience pourra être exploitée lors du parcours universitaire des doctorants ?

Nous ne cherchons pas à apprendre aux doctorants à maîtriser une pratique créative ou de médiation, en 15h ce serait bien impossible. Nous souhaitons leur en donner le goût. Et leur montrer qu’en s’entourant des bonnes personnes, il est toujours possible de construire des dispositifs de médiation en des lieux où on ne les attend pas. Nous aurons toujours besoin de chercheurs pour donner des conférences. Mais si certains osent un happening, peut-être qu’une part inattendue du public les suivra en amphi pour en savoir plus.